Cyclo Club Gangeois


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Monts d'Orb

Velo découverte > 2015

Les Monts d’Orb
(85km et 1600m de dénivelé)
Mardi 5 mai 2015.


Le mauvais temps annoncé sur les Causses nous a contraints de modifier notre destination, délaissant les Gorges de la Jonte et du Tarn pour les Monts d’Orb, où la météo s’annonçait mitigée le matin et bonne l’après-midi.La chance sourit toujours aux audacieux et ceux qui ont préféré s’abstenir ont eu tort car, si le ciel a été couvert en début de matinée, le soleil et une agréable température nous ont accompagnés le restant de la journée. Nous ne sommes que quatre au départ de Lodève, Claude, Jean-Yves, Joseph et Jacky.C’est la fête et la grande place est encombrée de manèges et de roulottes, nous obligeant à avancer sur le circuit pour trouver un endroit de stationnement dans la côte qui sort des faubourgs en direction du plateau de l’Escandorgue. La balade commence donc par un col d’une dizaine de kilomètres, appelé Perthus culminant à 785 mètres (600m avec un pourcentage moyen de 5 à 7%). Chacun grimpe à son rythme mais nous nous attendons régulièrement pour admirer la superbe vallée de la Soulondres sur notre gauche. La route continue de monter au-delà du refuge jusqu’à l’intersection des départementales 902 et 142 puis plonge au cœur de collines verdoyantes jusqu’au village de Roqueredonde puis celui de Ceilhes et Rocozels sur les bords du lac d’Orb, dont le barrage se situe au Sud près de la petite mais renommée ville d’Avène.

Il est trop tôt pour déjeuner, comme nous l’avions fait, Gérard et moi, dans le passé mais pas pour prendre un pot face aux monts boisés qui enserrent la nappe d’eau, le site est très agréable. Nous reprenons nos vélos et revenons sur nos pas jusqu’à l’entrée de l’agglomération où un joli pont de pierre enjambe le fleuve. Là, nous attaquons la seconde difficulté du parcours, le bien nommé col de l’Homme Mort (671 mètres), plus court mais un peu plus pentu dans sa partie finale que le précédent. Nous roulons au rythme du plus tranquille et franchissons le col qui découvre un vaste paysage très différent et accidenté avec de belles falaises en calcaire, des forêts denses et des vallons encaissés. Une étroite route sinueuse dévale le plateau pour rejoindre la vallée du Gravezon traversant la belle cité médiévale de Joncels et coupant à plusieurs reprises la ligne de chemin de fer, mise en service en 1876, reliant Béziers à Neussargues dans le Cantal via Millau et le célèbre viaduc du Garabit. Faute d’entretien elle est, maintenant, fermée aux voyageurs, seuls circulent de rares trains de marchandise sur les tronçons encore sécurisés.Midi approche lorsque nous atteignons le pied de la montagne et le bourg de Lunas construit de part et d’autre de la rivière, l’horloge biologique de certain a sonné avec les cloches de l’église et nous décidons à la majorité absolue de déjeuner dans le seul restaurant du coin, sous les platanes centenaires. La patronne est à la fois serveuse et cuisinière et se défend fort bien, nous faisons un bon repas pour un prix très raisonnable, ça nous change de l’Ardèche

Après le café, nous reprenons notre promenade, traversons le Gravezon qui, ici, se jette dans l’Orb. Le terrain est plat, idéal pour la digestion, puis devient plus accidenté lorsqu’il quitte la plaine vers le Mas de la Douch après Caunas, au pied des vallonnements de terre et de roche rouges, la ruffe, bien connue de ceux qui fréquentent le Salagou. La D35E10 grimpe doucement mais sûrement vers le col de Dio, puis une petite route, fort pentue, conduit au village du même nom, dominé par une imposante place forte des XIe et XIVeècles. Son plus illustre habitant fut le cardinal de Fleury au XVIIe. Après un tour dans les rues abruptes du bourg, nous continuons notre balade en direction du frère jumeau de Dio, le hameau de Valquières, situé à 3 ou 4km, au pied d’une falaise boisée dominant la région. Claude tient à immortaliser ce moment sur le parvis de la belle église romano gothique Saint-André, c’est bien la première fois que je pose devant un édifice religieux. J’espère que mes amis, qui me croient rustre et athée, ne verront pas cette photo. Nous retrouvons notre itinéraire quelques instants plus tard dans la montée du col de la Merquière, grimpette facile culminant à 369 mètres, découvrant la magnifique vallée du Salagou avec au loin le lac éponyme, à droite, un raidillon vers le nid d’aigle de Carlencas et à gauche, une belle côte en direction de Brenas. Les trois destinations sont tentantes mais nous optons pour la troisième, connue des participants de la randonnée du Salagou. La voie est étroite, tranquille et panoramique, un vrai bonheur, elle monte, elle descend, elle serpente au gré du relief pour atteindre le superbe site de Villecun par une assez longue montée, rendue pénible par la chaleur (pas loin de 30°). Après une dernière crête, nous dégringolons au milieu des chênes et des châtaigniers jusqu’à Lodève où il ne reste plus qu’un kilomètre d’ascension pour retrouver nos véhicules.

Si cette troisième sortie n’a pas le pittoresque des deux précédentes, Alpilles et Ardèche, ni la grande beauté de la Jonte et du Tarn, le «must» de notre région, elle nous aura tout de même offert des paysages attrayants et variés, pratiquement inconnue de tous, à refaire en 2016 avec trois ou quatre variantes et des participants n’ayant ni peur des gros nuages, ni peur de la canicule, ni peur du mistral, ce n’est pas gagné


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