Cyclo Club Gangeois


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L'est de Mont Lozère

Velo découverte > 2015

Vélo découverte 7.
À l’Est des Monts Lozère.
(100 km et 1500 mètres de dénivelé).

Dimanche 6 septembre 2015


La route de Bessèges n’est pas si longue que cela au départ de Ganges, à peine 85et une heure vingt de trajet. Nous avons rendez-vous devant la gare désaffectée de la ville avec les gens de Monoblet, mais la municipalité a transformé le parking en plates-bandes gazonnées et fleuries, aussi devons-nous trouver un autre endroit pour stationner nos véhicules, pas facile car c’est la fête ici et les organisateurs s’activent dans tous les coins. Il est difficile d’éloigner les Gangeois de leur sphère et nous ne sommes que cinq au départ: Christelle, Jean-Luc, Mario, Celse et moi.

À 9h00 nous sortons de la ville par la D51 qui longe le cours de la Cèze, émoustillés à l’idée de découvrir un nouveau coin, enfin pas tous car la famille Bonnefoux a déjà traîné ses guêtres dans les parages. Gérard aurait aimé ce préambule tranquille dans un paysage vallonné couvert de forêt mais il a été terrassé par une vieille géhenne et a dû décliner l’invitation au dernier moment. Partis à 171 mètres d’altitude, nous franchissons la première difficulté, le col de la Matte qui culmine à 311 mètres au-dessus d’une garrigue haute et infinie. La route est en parfait état et la circulation pratiquement nulle, longeant de très belles falaises jusqu’à son entrée en Ardèche où elle rejoint le cours de la Ganière, affluent de la Cèze. Le relief s’accentue aux abords du Bannelle, haut de 499 mètres mais la voie s’insinue entre les mamelons sans jamais prendre trop d’altitude jusqu’au promontoire dominant la ville des Vans étalée sur la rive droite du Chassezac. Lors d’un repérage, nous y avions dégusté d’excellentes moules frites, qu’on ne peut qualifier de spécialité locale, il est encore bien tôt pour le casse-croûte, peut-être un café pour satisfaire l’addiction de Celse pour ce breuvage africain, eh oui il a son origine sur les Hauts Plateaux du Kaffa en Ethiopie et non au Brésil, comme certains l’affirment, Notre Cazilhacois devra faire une croix sur son caoua car les Cigalois se sont envolés vers l’Ouest sans prêter attention au souhait de notre pauvre compagnon. Après Gravières, la route traverse la rivière et la suit en rive gauche s’enfonçant dans une vallée de plus en plus encaissée et étroite. Le calcaire de l’aval a laissé place au schiste et au granite, les montagnes se sont sensiblement élevées mais la route en corniche reste très roulante, peu empruntée, en excellent état et légèrement montante130 mètres en une bonne quinzaine de kilomètres, voilà qui aurait plu aux gens du Nord. Plusieurs usines hydroélectriques barrent son lit créant de belles retenues propices à la pêche, au canotage ou à la baignade, mais les accès sont parfois abrupts. Aux environs de Malarce, nous retrouvons notre belle région, la Lozère en l’occurrence, le Chassezac qui coule au fond de profondes gorges dans un long chaos de roches roule des eaux impétueuses, c’est vraiment très joli et nous ne nous privons pas d’admirer ce magnifique paysage.

À la sortie de Sainte-Marguerite-Lafigère (328m) nous traversons une dernière fois le Chassezac qui ici, reçoit les eaux de l’Altier grossie par la Borne, les reliefs sont nettement plus impressionnants, nous allons d’ailleurs nous en rendre compte, car après avoir franchi sur un large pont le confluent des deux cours d’eau ci-dessus nommés et le village de Pied de Borne, la D51 se faufile dans une gorge escarpée pour rejoindre en 8 km, Villefort, nichée 250 mètres plus haut dans le piedmont oriental des Monts Lozère. Le sérieux commence donc maintenant tout au long de l’Altier jusqu’à l’imposant lac qui a noyé sa vallée au Nord de la ville, du barrage, la vue est exceptionnelle et le temps presque frais en raison d’un vent violent. Il est un peu plus de midi et nous cherchons une gargote pour prendre des forces en vue de l’ascension du géant lozérien. La rue principale est calme et les restaurants peu nombreux, nous choisissons le plus animé et cassons une croûte rapide et correcte avant de continuer notre balade

À peine sortis de la ville, la D66 affiche la couleur, montant régulièrement le long du Plo de la Voulp, puis en lacets plus serrés et pentus vers le hameau de Palhères puis en suivant les différentes croupes pour atteindre le Col du Pré de la Dame à 1mètres, soit 900 m de dénivellation en 13 km avec un pourcentage moyen de 6% à 8% et quelques raidillons dépassant 10%. N’étant pas dans le groupe de tête, je ne sais pas qui de Christelle, Jean-Luc ou Mario a franchi le premier le panneau. Je pencherai pour JL qui a souvent des fourmis dans les mollets aux abords des sommets, mais Mario me semblait plus fringant lorsque j’ai lâché prise. Cette longue ascension nous a mis en sueur et il va falloir enfiler un coupe-vent avant de basculer sur le versant opposé, d’autant plus qu’il ne fait très chaud sur le plateau de la Croix de l’Hermite. La route sinueuse et en parfait état se prête à la performance, du moins pour les descendeurs et là, je ne suis pas le dernier, ce qui ne nous empêche pas de nous arrêter chaque fois que le paysage est dégagé. Les 16 km sont avalés en une petite demi-heure, stops compris et nous entrons dans Génolhac en milieu d’après-midi, nous y retrouvons douceur et circulation sur le grand axe reliant Alès que nous suivons jusqu’à Chamborigaud.
Nous abandonnons la D906 à la sortie du bourg pour emprunter la vallée sauvage du Luech jusqu’à son confluent avec la Cèze vers Peyremale, puis suivons cette dernière jusqu’à Bessèges où le Corso fleuri a envahi places et rues, le 110e du nom.


Je pense que la prochaine et dernière escapade de l’année se fera dans cette même et belle contrée, au Nord de Villefort dans les magnifiques gorges du Chassezac et de la Borne ou dans Les Causses, moins éloignées de notre base gangeoise


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